La philosophie de l'ostéopathie est d'appréhender le corps comme une entité à part entière en appliquant une thérapeutique globale, spécifiquement adaptée à chaque patient.
L'ostéopathie a pour objet l'examen clinique qualitatif et quantitatif du sujet et sa "normalisation" dans les domaines :
- biomécanique de type ostéo-articulaire : ( articulation, capsule, ligament, tendon, muscle, nerf...) ,
- viscéral,
- et crânien.
Différents cas de rachialgies
- la lombalgie aiguë ou lumbago, correspond à un blocage (impotence fonctionnelle) associé à une douleur aiguë.
Ce type de rachialgie siégeant dans la région des vertèbres lombaires, fait suite à des contraintes trop importantes subies dans la zone lombaire, comme le port de charge, de mauvaises sollicitations des lombaires en position non préventive, un traumatisme comme une chute avec une réception sur les fessiers etc...
Le traitement ostéopathique consistera à récupérer un minimum de mobilité de la colonne afin de faire diminuer la douleur du patient.
Cette consultation est relativement courte en terme de temps, le but étant de ne pas augmenter l'inflammation déjà présente par trop de manipulations.
A l'issue de la consultation, l'ostéopathe indique la conduite à tenir pour le patient après le traitement, ainsi que les différentes évolutions possibles, et propose selon le cas une contre-visite.
- La lombo-cruralgie et lombo-sciatique est une pathologie de la colonne vertébrale lombaire entraînant une lésion (de type compression) sur une ou de plusieurs racines du nerf crural ( racine L2-L3-L4) ou du nerf sciatique( racine L5-S1).
Cette pathologie se traduit par des douleurs lombaires ou non, des troubles sensitifs dans un premier temps de type:
- irradiation douloureuse dans le membre inférieur droite ou gauche,
- dans la région antérieure de la cuisse pour le nerf crural
- dans la fesse, la partie postérieure de la cuisse, mollet pour la racine S1, face latérale de la cuisse face antérieur de la jambe jusqu'au gros orteil pour l'atteinte de la racine L5.
Ces troubles sensitifs, vont de la paresthésie (comme la sensation électrique, ou de type brûlure) à l'anesthésie pure et simple en cas de stade ultime.
Dans un deuxième temps, l'atteinte peut être motrice avec une perte de force des muscles dépendants de la racine atteinte, à la paralysie en stade ultime.
Par des techniques ostéopathiques adaptées, le traitement aura pour principe la libération et l'équilibration des différents étages vertébraux concernés ( du bassin, y compris membres inférieurs) suivant l'état général du patient.
Les conseils de prévention lombaire seront indiqués lors de la consultation ostéopathique.
- La dorsalgie ou douleur de la région dorsale, souvent situées entre les omoplates dans la région costale postérieure,, associée ou non à une gène respiratoire pouvant se traduire par des irradiations sous la forme d'algies de type intercostales.
Le travail ostéopathique s'appliquera à assurer de la liberté articulaire vertébrale, costales, et tissulaire tout en levant les tensions musculaires, tendineuses et neurales : comme dans les séquelles de broncho-pneumopathie obstructive, les fractures tassements des corps vertébraux suite à un traumatisme, la maladie de croissance comme la maladie de Scheurmann etc...
- La cervicalgie ou douleur siégeant dans la région cervicale, entraîne une restriction de mouvements accompagnée de douleurs pouvant être aiguës ou chroniques.
La cervicalgie peut avoir des symptômes cliniques associés comme: des céphalés de type migraineux, des vertiges ( hypotension artérielle , vertige paroxystique positionnel bénin..), des troubles neurologiques périphériques ( névralgie cervico-brachiale, névralgie fasciale, crânienne de type d'Arnold ..), dysfonction de l'articulation temporo-mandibulaire...
Après un diagnostic différentiel qualitatif et quantitatif , l'ostéopathe déterminera les zones à traiter et sélectionnera les techniques à appliquer selon l'état physiologique du patient et ce sur le plan inflammatoire, musculaire et sur ces zones en pathologie de mouvement.
A l'issue de la consultation, le soignant indiquera au patient la conduite à suivre ainsi que la prévention de la récidive de l'épisode ostéopathique par l'apprentissage de mouvements gymniques adaptés et à la délivrance de conseils spécifiques au patient ( ergonomie du poste de travail, analyses de postures cervicales à proscrire...).
Les articulations périphériques :
Nécessité d'un contrôle ostéopathique après consolidation, dans les cas de fractures, d'entorses, séquelles de luxation ou de sub-luxations des membres.
Ces traumatismes plus ou moins importants entraînent des perturbations dans la biodynamique des ces articulations et génèrent par conséquences des compensations, ainsi que des adaptations qui fragilisent l'état de santé du patient dans le temps, par exemple :
suite à une entorse de cheville, il est impératif de "normaliser" notamment l'articulation sous astragalienne, tibio-tarsienne, la position du fibula ( péroné) et cuboïde; mais pas seulement l'équilibre et le bon fonctionnement des articulations sacro-iliaques est fondamentales ( à défaut risques de lombalgie).
Mais aussi l'ostéopathie viscérale ( pour les cas de reflux gasto-oesophagien, algie abdominales, cicatrices post-opératoires...) et
l'ostéopathie crânienne ( plagiocéphalie, sinusites chroniques, céphalées, etc...)